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LE BETONNAGE A MARCHE FORCEE


Lors des réunions d’information de la mairie, les 4 et 11 juillet derniers, sur les projets du Parc Municipal et de Gallieni, la Chose publique a semblé échapper aux Triellois.

Les conviés ont eu davantage la sensation que le bien commun ne leur appartenait plus et qu’il fallait accepter les projets de construction sans broncher au nom de la loi, des autorités, des finances, des impératifs… Une approche mathématique, précipitée, sans clairvoyance, qui conduit droit dans le mur.

Mais le public des deux réunions n’était pas résigné. Bien au contraire, tout le monde, par-delà ses différences, a défendu la préservation de notre cadre de vie. L’assemblée des citoyens partageait aussi le sentiment que la concertation n’avait jamais eu lieu. Les réunions de consultation organisées pour le projet Gallieni en 2016 ont davantage été vécues comme une fin de non-recevoir, et le déclassement du parc comme une incompréhension collective. Le parc municipal, qui correspond à une partie de l’ancien jardin du château, a perdu son classement lors d’un vote du Conseil municipal (23 voix pour et 10 voix contre).

Les projets communs qui auraient dû émerger de ces réunions n’ont donc pas abouti. Au contraire, les Triellois présents n’ont pas été considérés comme force de proposition.

A la demande de construction d’infrastructures, de services, d’activités et de préservation de l’environnement, les réponses sont restées floues.

Les principales mesures présentées dans le projet du Parc municipal sont :

  • Vendre un parc alors que l’on sait que les municipalités ont de moins en moins d’autonomie liée à leur foncier propre. C’est aussi un espace de convivialité au sein d’une ville où des constructions se réalisent et se réaliseront. Il est vrai que les Triellois ne le fréquentaient plus car, fermé depuis 2015, il était laissé à l’abandon. Pourquoi ne pas y aménager une aire de jeux pour les enfants, un espace intergénérationnel, des jardins partagés ?

  • Couper des arbres qui ont mis des décennies voire des siècles à pousser et faire des espaces paysagers qui n’ont pas les mêmes qualités liées à l’écosystème.

  • Détruire l’ancien mur du château du parc alors que le patrimoine historique constitue l’identité trielloise à mettre en valeur (culture, tourisme)

Les principales mesures présentées dans le projet Gallieni sont :

  • Cacher la visibilité des meulières, des maisons anciennes au lieu de les mettre en valeur.

  • Construire des bâtiments sans lien avec la spécificité paysagère pourtant évoquée dans le Projet d’Aménagement et de développement durables (PADD).

  • Construire des logements le long d’une voie de chemin de fer avec les nuisances liées aux vibrations et acoustiques ; même si un mur antibruit de 3 mètres de hauteur est prévu, alors que les bâtiments feront de plus de 10 mètres, ainsi que des vitres répercutant le bruit. Mais le bruit se répercutera en direction du centre-ville et les vitres créeront un effet de serre dans les appartements. Bref, de quoi être assuré de nuire à tout le monde !

  • Créer une crèche le long de la voie de chemin de fer alors qu’il s’agit d’un établissement avec un public sensible aux champs électromagnétiques, qui sont cancérigènes selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Pourquoi la mairie refuse-t-elle un dialogue, une concertation préalable avec les Triellois qui permettrait la rédaction d’un cahier des charges avant l’appel d’offre aux promoteurs ? Tout riverain préfère la transparence, ce qui évite la suspicion et les débordements lors des réunions publiques.

C’est bien l’inverse qui ressort de ces réunions durant lesquelles les Triellois ne sont pas écoutés. Au contraire, ce sont les promoteurs qui ont les cartes en main.

Les groupes Pichet (projet du Parc municipal) et Nacarat (Projet Gallieni) ont présenté des types de bâtiments éloignés de l’architecture environnante, le second ayant déjà négocié d’autres marchés à Triel à des conditions spécifiques (la maison de santé). Les promoteurs se sont contentés de projeter des croquis non contractuels, sans échelle, ne précisant pas la hauteur ni l’emprise au sol, alors que l’un des deux promoteurs a affirmé que les logements locatifs aidés étaient déjà vendus. La municipalité n’a pas l’air de s’inquiéter du sérieux du futur dépôt du permis de construire (fin de l’année), de la vente de ces futurs logements, des risques sanitaires et des infrastructures nécessaires pour attirer des habitants.

Où est la transparence ? Où est la concertation ? Il ne faut pas alors s’étonner que la colère gagne chez les habitants non considérés.

Aujourd’hui, des comités de riverains se sont créés pour chacun des projets en cours et à venir. L’association Triel Environnement se veut fédératrice. Bien entendu, chaque comité est le plus à même de cerner les enjeux et de se mobiliser mais l'échange permet d'obtenir des informations, d'organiser des actions communes et d'être force de proposition afin de se faire entendre.

Il est essentiel de se mobiliser !

Contactez-nous à trielenvironnement@gmail.com pour être mis en relation avec un comité de riverains.


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